The Olympic Games ceremony on Friday, July 26, 2024, in Paris, directed by Thomas Jolly, left many spectators speechless. Some loved it, others not so much, but no one remained indifferent. With the aim of conveying a message of love and inclusion, let's revisit some scenes and explain their cultural references.
La cérémonie des Jeux Olympiques ce vendredi 26 juillet 2024 à Paris, réalisée par le metteur en scène Thomas Jolly, originaire de Rouen, a laissé une grande partie des spectateurs bouche bée. Certains ont adoré, d’autres moins, mais ce qui est sûr, c'est que personne n’est resté indifférent ! Avant de rappeler que “l'idée était de transmettre un message d'amour et d'inclusion”, revenons sur certaines scènes en expliquant les références culturelles.
La cérémonie a débuté avec « enchanté » (“nice to meet you” in French) et a continué avec des thèmes comme la Synchronicité, la Liberté, l’Égalité, la Fraternité, la Sororité, la Sportivité, la Festivité, l’Obscurité, la Sollenité, la Solidarité, l’Éternité.
Le « Ménage à Trois »
Beaucoup de mes étudiants m’ont questionné sur le court métrage mettant en scène trois amants français, évoquant un « ménage à trois ». Yuming Hey, l’un des comédiens de ce trio explique: « On a joué avec un code français au même titre que le béret ou le french cancan. Le "ménage à trois" représente le pays dans le monde entier, où l’expression se prononce en français… ». Cette scène est également une référence au film « Jules et Jim » de François Truffaut, qui implique un ménage à trois. La séquence débute à la Bibliothèque nationale de France où les protagonistes dialoguent en utilisant des titres de romans tels que : « Bel Ami », « Passion simple », « Les liaisons dangereuses », « Le diable au corps »... Quelques idées de lecture pour cet été !
La Performance d'Aya Nakamura
Aya Nakamura, artiste française la plus écoutée au monde, a chanté accompagnée de danseuses et de la Garde républicaine dans une séquence rendant hommage au métissage et au mélange des genres. Elle a repris ses deux titres les plus connus, « Pookie » et « Djadja », avant d'interpréter « For me formidable » de Charles Aznavour, suggérant le rapprochement de deux Frances, celle de la tradition et celle du métissage.
Philippe Katerine et Dionysos
La mise en scène de Philippe Katerine, presque nu et allongé sur une table entouré de drag queens, n'a pas fait l'unanimité. Certains y ont vu une parodie de « La Cène », le tableau de Léonard de Vinci. Cependant, Thomas Jolly a précisé que l'idée était de faire un clin d'œil aux repas des dieux de la Grèce antique, avec Philippe Katerine incarnant Dionysos, le dieu du vin et de la fête.
Le Personnage Masqué et la Flamme Olympique
La scène du personnage masqué courant sur les toits de Paris avec la flamme olympique a rappelé des images de la série Netflix « Lupin » et du jeu vidéo « Assassin’s Creed: Unity », se déroulant à Paris pendant la Révolution française. Ce jeu vidéo mondialement connu a été développé et édité par l'entreprise française Ubisoft.
La Référence à Marie-Antoinette
La chanson « Ça ira », symbolique de la Révolution française, a été interprétée par des choristes déguisés en Marie-Antoinette et accompagné par le groupe de métal français, Gojira. La scène de Marie-Antoinette décapitée a suscité des controverses, certains la trouvant de mauvais goût, la peine de mort ayant été abolie en France depuis le 9 octobre 1981. Thomas Jolly a clarifié qu'il voulait offrir une représentation théâtrale sans glorifier la guillotine: "J'ai voulu être théâtral, en faisant d'ailleurs un hommage à une théâtralité de grands guignols", "On a poussé le maquillage, (...) poussé le trait, pour dire : on est dans une représentation artistique et certainement pas dans une glorification de cet instrument de mort qu'était la guillotine".
Les Statues en Or
Dix statues en or ont émergé de la Seine, honorant des femmes éminentes de l'histoire française comme Simone de Beauvoir, Paulette Nardal, Olympe de Gouges (femme politique et connue pour avoir rédigé la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne en 1791.), Alice Milliat (Sportive de haut niveau dans l’Entre-Deux-Guerres, elle a organisé en 1922 les premiers Jeux mondiaux féminins. Son engagement a permis une plus grande présence des femmes aux Jeux olympiques.), Gisèle Halimi (avocate et femme politique) et Simone Veil (ministre de la Santé et rescapée des camps de concentration, qui a luté pour les droits des femmes et notamment l’accès à l’interruption volontaire de grossesse ou la légalisation de l’avortement). Ces statues ont pour but de s'installer définitivement dans le paysage français, symbolisant les luttes et les contributions des femmes.
La cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques visait à « provoquer une réflexion » en promouvant la diversité et les libertés en France, selon les organisateurs de Paris 2024. « Nous avons imaginé une cérémonie pour montrer nos valeurs et nos principes, délivrant un message très engagé », a déclaré Tony Estanguet, président de Paris 2024. « L'idée était de vraiment déclencher une réflexion. Nous voulions avoir un message aussi fort que possible. »
Et vous, avez-vous aimé la cérémonie ?
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